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Le master en médecine

Le Master en médecine à l’UMONS est un sujet sur la table des négociations depuis de nombreuses années déjà. Mais en février 2023, la ministre de l’enseignement supérieur de l’époque, Valéry Glatigny, a exprimé son refus catégorique d’instaurer un master à l’UMONS. Ses arguments ? Le localisme n’est pas une solution pour un bon apprentissage. En effet, pour cette dernière multiplier les formations engendrerait un surcoût pour la FWB. De plus l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur a affirmé que cela n’était pas utile d’ajouter une formation de médecine étant donné que le nombre de numéros INAMI était contingenté. Pourtant, l’ouverture de ce master est à la fois important pour :

  •  Permettre aux étudiant.e.s en médecine de terminer leur cursus à Mons et ne pas devoir aller à Bruxelles, ce qui implique des coûts de transports ou de logement supplémentaires. Pour les étudiant.e.s précaires, de plus en plus nombreu.seu.x, cette situation empiète considérablement sur la réussite.
  • Lutter contre la pénurie de médecins que l’on connaît chez nous, en Wallonie. En effet, d’après des études scientifiques, la plupart des étudiant.e.s restent pratiquer la médecine dans la zone où ils ont fait leurs études. Le Hainaut, dans ce cas-là, est forcément délaissé. Pourtant, les hôpitaux le disent eux-même, nous rencontrons une pénurie de médecins dans nos régions.

Face à cette décision que nous avons qualifiée d’injuste, nous nous sommes mobilisés, en collaboration avec la FEF et l’AGE FMPB, de la plaine de Nimy jusqu’à la grand place, le 16 février 2023. Au total, nous étions 250 à manifester pour contester la décision de madame Valéry Glatigny. Grâce à cette mobilisation, le gouvernement a recalé la décision de Valérie Glatigny et le texte devant approuver cette décision a été reporté. Première victoire, mais rien n’était encore gagné à ce stade du combat.

Le 1er mars nous nous sommes donc rendu avec une délégation d’étudiant.e.s au parlement à Bruxelles pour assister au débat sur le master en médecine à l'UMONS. Tous les partis ont déploré le refus de la ministre de l'enseignement supérieur et ont souligné l'importance d'un master en médecine dans le Hainaut. Tous les partis, sauf celui de la ministre de l'enseignement supérieur. Cette dernière est restée sur ses positions. La décision devaient avoir lieu le lendemain, le 2 mars 2023, au gouvernement.

Mais le jeudi 16 mars, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’avait pourtant toujours pas trouvé d’accord. La situation est telle qu’une majorité alternative est envisagée par le PS et Ecolo rejoints par le PTB afin que l’habilitation du master en médecine à l’UMons soit acceptée. C’est une question de santé, une question de précarité, une question de société pour le Hainaut. Symboliquement, le jeudi 16 mars 2023, nous avons, accompagnés de l'AGE FMPB et soutenu par la Fédération des étudiants francophones, installé sur la plaine de Nimy des épouvantails à l'effigie des médecins dont notre région manque cruellement, autrement dit, des médecins fantômes.

Finalement, le 25 mars, le parti de la ministre cède enfin, l’UMONS aura son master en médecine, coorganisé avec l’ULB. La pression par la mobilisation aura porté ses fruits ! Le master ouvrira alors officiellement pour l’année académique 2024-2025.