Le stage en psycho
En 2019, de nouvelles modalités de stage ont été instaurées pour les psychologues cliniciens et les orthopédagogues. Concrètement, il s’agissait d’un stage supplémentaire d’au moins 1680h pour les étudiants en psychologie clinique ou orthopédagogie clinique, obligatoire pour obtenir leur agrégation de psychologue clinicien ou orthopédagogue clinicien. Mais jusqu’à décembre 2023, l’instauration de ces modalités étaient sans cesse reportées. En effet, les discussions n’aboutissaient pas et le projet était reporté pour cause de manque de places de stages ainsi que de manque de maîtres de stage. Mais le 21 décembre 2023, soit en pleine période d’examens, le ministre de la Santé, Franck Vandenbrouke a sorti un communiqué de presse exprimant la volonté d’instaurer officiellement cette nouvelle mesure dès janvier 2024. Ce dernier exprime :
« La pratique professionnelle supervisée se déroule dans le cadre d’un emploi rémunéré et compte au moins 1680 heures. Ce stage professionnel peut également être effectué à temps partiel (au moins 20% d’un ETP), étalé sur une durée maximale de 5 ans. Toute interruption de plus de 15 semaines doit être rattrapée à la fin du stage. Toutefois, des dispositions spécifiques sont prévues pour les interruptions dues à une grossesse. »
« Le SPF Santé publique tient une liste des maîtres de stage et des services de stage agréés et la met à la disposition des candidats. Les (futurs) lieux de travail sont invités à demander à temps leur agrément en tant que service de stage ou maître de stage, afin que le candidat psychologue clinicien ou le candidat orthopédagogue clinicien puisse effectuer un stage dans le cadre d’une première expérience professionnelle. »
Vous pouvez consulter le communiqué de presse dans son intégralité via ce lien.
Selon nous et les autres conseils étudiants accueillant des étudiants en psychologie et orthopédagogie au sein de leurs établissements, plusieurs flous restaient présents au sein de cette communication publique :
- Concernant l’aspect « protection sociale »
- Concernant la répartition des lieux de stage et comment faire en sorte qu’il y en ait suffisamment
- Concernant les modalités liées au contenu du rapport de stage notamment qui ne sont pas clarifiées
- Concernant les étudiants qui souhaiteraient faire un doctorat ou un master supplémentaire
Face à ces incompréhensions, accompagnés de la FEF et des autres CE universitaires, nous avons rencontré le cabinet Vandenbroucke le ? février 2024. Celui-ci n’a répondu à aucune de nos questions.
Nous n’avons donc pas eu le choix que de sortir dans les rues de Bruxelles, devant le ministère de la Santé, pour montrer notre mécontentement face à ces modalités trop floues. Nous croyons en l’utilité de la pratique professionnelle supervisée (le stage). Néanmoins, nous étions convaincus que la loi n’était pas applicable en l’état. Malgré une adaptation des arrêtés royaux le 21 décembre 2023, de nombreuses incertitudes et inquiétudes citées ci-dessus, persistaient.
Durant cette manifestation, nous condamnions :
- L’annonce de la mise en application de la PPS un mois auparavant ;
- Les incohérences entre les communications des instances ;
- Le manque de lieux de stage et de maîtres de stage ;
- La rémunération des stagiaires sans barème fixe ;
- Le manque de protection sociale ;
Durant cette manifestation, nous revendiquions :
- Le report de l’instauration de la pratique professionnelle supervisée, dans l’optique de trouver des solutions aux problématiques citées ci-dessus.
Le 9 février, nous étions plus de 300 face au cabinet du ministre de la Santé. Une délégation d’étudiant a à nouveau rencontré le ministre durant la manifestation et… victoire ! Le ministre Vandenbroucke affirme aux étudiant.e.s qu’il proposera un report de la PPS de 2ans au gouvernement. Le 21 février 2023, le gouvernement se prononce, le report est accepté ! Nous comptons maintenant sur le ministère de la Santé pour revenir avec une nouvelle proposition répondant à nos inquiétudes.